Muhammad Ali demeure l’une des figures les plus emblématiques de la boxe mondiale, mais l’histoire de sa première épouse, Sonja Roi, reste largement méconnue du grand public. Cette femme indépendante et charismatique a marqué la vie du champion de manière significative, bien que leur union ait été éphémère. Découvrons ensemble dix aspects fascinants de la vie de celle qui fut brièvement Mme Clay, avant que le boxeur ne devienne Muhammad Ali.
L’histoire d’amour entre Sonja Roi et Muhammad Ali débute en juillet 1964, année charnière où le futur champion remporte son premier titre de poids lourd. À cette époque, Sonja travaille comme serveuse de cocktails et n’a que 18 ans, tandis qu’Ali en compte 22.
La rencontre entre les deux jeunes gens relève du coup de foudre absolu. Selon les témoignages de Sonja elle-même, Muhammad lui propose le mariage dès le premier soir de leur rencontre. Cette demande spontanée témoigne de l’intensité immédiate de leur attraction mutuelle.
Leur rencontre aurait été facilitée par Herbert Muhammad, le manager d’Ali à cette période. Le couple se marie rapidement le 14 août 1964 à Gary, dans l’Indiana, après seulement quelques semaines de fréquentation.
L’époque où elle s’appelait Sonja Clay
Lorsque Sonja épouse le boxeur, celui-ci porte encore son nom de naissance : Cassius Marcellus Clay. Elle devient donc officiellement Sonja Clay jusqu’à leur divorce en 1966.
Cette période précède la conversion d’Ali à l’islam et son changement de nom légal. Sonja aura ainsi vécu cette transition religieuse aux côtés de son époux, expérience qui s’avèrera déterminante pour l’avenir de leur couple.
Un mariage d’une brièveté remarquable
Malgré la passion initiale, l’union entre Sonja et Muhammad Ali ne durera que 16 mois. Mariés en août 1964, ils divorcent officiellement en janvier 1966, faisant de cette relation la plus courte de toutes les unions du boxeur.
Cette brièveté contraste avec l’intensité de leur rencontre et soulève des questions sur les facteurs qui ont précipité leur séparation. Le couple n’aura jamais d’enfant ensemble, ce qui distingue cette union des mariages ultérieurs d’Ali.
L’islam comme principale source de discorde
La conversion progressive de Muhammad Ali à l’islam constitue le facteur déterminant de l’échec de leur mariage. Sonja se sent contrainte d’adopter le mode de vie musulman, incluant le code vestimentaire, les coutumes et les pratiques religieuses.
Dans une déclaration révélatrice rapportée par le Telegraph, Sonja confie : « Je n’allais pas m’en prendre à tous les musulmans. Si je l’avais fait, j’aurais probablement fini par mourir. » Cette phrase illustre la pression qu’elle ressent face aux exigences religieuses de son entourage.
Sonja perçoit l’influence d’Elijah Muhammad, leader de la Nation of Islam, comme néfaste sur l’esprit de son époux. Elle refuse catégoriquement de se conformer aux traditions musulmanes, préférant préserver son indépendance plutôt que de compromettre ses convictions personnelles.
Une carrière artistique après le divorce
Après sa séparation d’avec Muhammad Ali, Sonja Roi se lance dans une carrière artistique multifacette. Elle devient chanteuse et enregistre plusieurs titres, notamment « Here I Am » et « Here I Stay », qui lui apportent une certaine notoriété.
Elle enregistre également un autre single intitulé « I Can’t Wait (Until I See My Baby’s Face) » pour Aries Record Productions. Parallèlement à sa carrière musicale, Sonja exerce comme mannequin, capitalisant sur sa beauté naturelle et son charisme.
Un second mariage avec Reynaldo Glover
Après son divorce, Sonja quitte Miami pour s’installer à Chicago, où elle rencontre Reynaldo Glover. Cet avocat d’entreprise et conseiller en affaires occupe des postes prestigieux, notamment la présidence du conseil d’administration des City Colleges de Chicago.
Reynaldo Glover dirigera également une entreprise spécialisée dans la vente des actifs de Beatrice International Food Co. Leur union donnera naissance à un fils, Brian Reynaldo Jr., mais se soldera également par un divorce.
Tragiquement, Reynaldo décède des suites d’un cancer du pancréas le 27 novembre 2007, laissant derrière lui plusieurs enfants issus d’un remariage ultérieur.
Mère de deux enfants
Bien qu’elle n’ait jamais eu d’enfants avec Muhammad Ali, Sonja devient mère de deux garçons. Le premier, Brian Reynaldo Jr., naît de son union avec l’avocat Reynaldo Glover.
Le second, Herman Griffin, reste entouré de mystère concernant l’identité de son père. Cette discrétion autour de la paternité d’Herman suscite encore aujourd’hui la curiosité du public, d’autant plus qu’Herman a toujours maintenu sa vie privée à l’abri des regards indiscrets.
Une personnalité forte et indépendante
Les proches de Sonja la décrivent unanimement comme une femme forte, indépendante et pleine d’entrain. Cette personnalité affirmée explique en partie son refus de se plier aux exigences religieuses lors de son mariage avec Ali.
Son tempérament volontaire et sa détermination à rester fidèle à elle-même constituent des traits de caractère qui la distinguent. Cette indépendance d’esprit, bien qu’admirable, créera des tensions insurmontables dans son couple avec le futur champion du monde.
Un décès prématuré en 2005
Sonja Roi s’éteint le 11 octobre 2005 à l’âge de 64 ans, dans sa résidence de Hyde Park, quartier sud de Chicago. Sa mort survient plus d’une décennie avant celle de son ex-époux, décédé en juin 2016.
Elle est retrouvée sans vie à son domicile, et son neveu suspecte une crise cardiaque comme cause du décès. Cette disparition marque la fin d’une vie discrète mais marquée par des expériences extraordinaires.
Aucune autopsie pratiquée
Les circonstances du décès de Sonja, attribué à des causes naturelles, n’ont pas nécessité la pratique d’une autopsie. Cette décision témoigne de l’absence de soupçons concernant les conditions de sa mort.
Son départ discret contraste avec la médiatisation de sa brève union avec Muhammad Ali, période où elle avait brièvement attiré l’attention des médias. Sonja Roi laisse derrière elle l’image d’une femme qui a su préserver son intégrité malgré les pressions, incarnant un modèle de détermination et d’authenticité.